Je m'en vais là, sans rien emporter cette fois-ci.

dEUS - Easy

Brett Anderson - Unsung

Feist - Graveyard

Dum Dum Girls - In my head

We Were Promised Jetpacks - Act on impulse

Loney Dear - My heart

Veronica Falls - Found love in a graveyard

Florence And The Machine - Breaking down

The Kooks - Junk of the heart (happy)

Miossec - Chanson d’un fait divers

The Rapture - How deep is your love ?

Kasabian - Goodbye kiss

Ladytron - White gold

Little Dragon - Ritual union

Clap Your Hands Say Yeah - Hysterical

Blood Orange - Can we go inside now

My Morning Jacket - Circuital

Christophe - Alcaline

Cloud Control - There’s nothing in the water we can’t fight

The Middle East - As I go to see Janey

Thurston Moore - Circulation

The Vines - A.S.4

Meltones - Audrey

Noir Désir - Aucun express

The Strokes - Two kinds of happiness 

Yuck - The wall 

Psykick Lyrikah - Derrière moi 

Guillemots – Walk the river 

Jay-Jay Johanson - Shadows 

The Raveonettes - War in heaven 

Architecture In Helsinki - Desert island 

The Dodos - Black night

The Kills – Future starts slow 

Joseph d’Anvers – (I caught an) exotic bird (feat. Troy Von Balthazar) 

Cascadeur – Walker 

The Dears – Lamentation 

Low – Nightingale 

The Vaccines – A lack of understanding 

Metronomy – We broke free 

Gorillaz – Revolving doors

PJ Harvey - Bitter branches

Telekinesis - Please ask for help

The Boxer Rebellion - Both sides are even

Radiohead - Codex

Keren Ann - Strange weather

Devotchka - All the sand in all the sea

Young Galaxy - Blown minded

Bright Eyes - Ladder song

« Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute. »

Bertrand Russel

Jean-Marc Parisis – Les aimants

Bref mais intense.

Le vide laissé par le départ d’Ava est aux dimensions du temps que nous avons passé ensemble. Je la pleure parce que je l’aimais, mais aussi parce qu’elle m’aimait. Ce que je sais d’elle aujourd’hui ne me sert plus à rien et ce qu’elle savait de moi va me manquer. Par son départ, une possibilité de mieux me connaître m’est enlevée. Ce que je sais désormais, c’est qu’Ava était la femme de ma vie. Le constat est effroyable, mais son évidence m’arrache au moins le sourire de la vérité.

Nick Hornby – Juliet, naked

Un auteur anglais que j’affectionne particulièrement pour sa capacité à traduire les démons des trentenaires.

Voilà pourquoi elle voulait des enfants, elle aussi. Selon une idée reçue, les enfants symbolisaient l’avenir, mais ce n’était pas là l’histoire : les enfants, c’était le présent actif, irraisonné. Ils n’étaient pas nostalgiques, parce qu’ils ne pouvaient pas l’être, et ils retardaient l’apparition de la nostalgie chez leurs parents. Même quand ils étaient malades, qu’ils se faisaient tyranniser à l’école, qu’ils devenaient accro à l’héroïne ou tombaient enceinte, ils vivaient dans l’instant, et Annie voulait y être avec eux. Elle voulait se rendre folle d’inquiétude pour des histoires d’école, de tyrannie et de drogue.

Stieg Larsson – Millenium (3 tomes)

Lecture très plaisante mais qui a fini par devenir indigeste. Le monde manichéen de Stieg Larrson a eu raison de mon envie de lire le troisième et dernier tome jusqu’au bout. Les nanas toutes gentilles et les mecs tous méchants, ça va un moment…

Virginie Despentes – Apocalypse bébé

J’ai été emballée dès le début et peu avant la fin mon enthousiasme est retombé : cette histoire de nonne qui n’est pas très bien passée. Cela dit, c’est vraiment toujours agréable et presque jouissif de lire un livre de Virginie Despentes qui a l’art de faire évoluer des personnages féminins décomplexées et forts, qui ne se battent contre les hommes mais qui n’en ont tout simplement pas besoin.

Ann Scott – A la folle jeunesse

Ce que je n’ai pas vraiment saisi au début du livre : la narratrice revient sur l’après Superstars(LE grand succès d’Ann Scott) qui n’a pas été facile à gérer du fait que les fans confondaient narratrice et auteur. Or cette confusion est entretenue par l’auteur elle-même puisqu’elle revient sur des problèmes de vie privée par l’intermédiaire de la narratrice. Enfin, je me comprends, pas la peine de renier le terme d’autofiction. Et c’est même dans cet exercice que j’apprécie le plus Ann Scott.

Je l’avais serrée toute la nuit pendant que tournée vers le mur, sans bruit, elle pleurait. Je lui avais été reconnaissante de ne pas dresser la liste de tout ce qu’on ne ferait pas ; se repasser l’histoire ne sert qu’à accepter qu’on s’est trompé, qu’on s’est accroché à quelque chose qui n’existe pas, ou du moins dont la base était ailleurs que là où on la situait.

Tout le monde a envie d’être amoureux. On est tellement bien dans les bras de l’autre, on pourrait mourir de cette chaleur. Un jour on pose les yeux sur quelqu’un et quelque chose s’allume. Quelqu’un nous touche et on sort de nous-même pour aller vers lui. On le regarde dans le fond des yeux, dans ses yeux pleins de promesses, et on crève de peur parce qu’on pourrait partir en morceaux.

Virginia Woolf – Journal intégral

J’ai commencé à lire ce pavé de 1500 pages. J’ai lu 200 pages et j’ai fait une pause. J’y reviendrai de temps en temps, entre deux lectures. Je suis fascinée par cette époque, l’Angleterre du début du 20eme siècle, parce qu’elle marque le début du monde moderne d’un point de vue social et littéraire,  et notamment par cette femme à la fois tellement fragile et tellement forte qui a contribué à ces changements ainsi que tout le cercle de Bloomsbury (les rebelles des années 70 s’en sont d’ailleurs inspirés).

Patrick Lapeyre – La vie est brève et le désir sans fin

J’ai été un peu déçue par ce prix Femina, pas très emballée par cette histoire d’amour singulière. Et je n’ai pas trop apprécié de lire ici et là un mot extrêmement compliqué, alors que des erreurs grossières émaillaient le récit (amours au masculin par exemple).

Si, à l’échelle géologique, tous les instants d’une vie ne forment après coup qu’un seul instant, qui résume tous les autres, Vicky aimerait que ce soit celui-là, celui où elles écoutent tête contre tête la musique de REM sur le quai d’une gare, en été, quand les portes de la vie sont encore grandes ouvertes.

Philip Roth – Indignation

Dès les premières lignes, je me suis dit que, vraiment, Philip Roth était l’un de mes auteurs préférés. On sent la valeur sûre, la fluidité des phrases, la force des idées, ce type-là a du style et du chien.

Sauras-tu détourner les yeux lorsque quelqu’un qui souffre te suppliera encore et encore de lui donner ce que tu lui refuses ? Oui, à un père tu as pu dire : « Ca ne te regarde pas, laisse-moi tranquille ! » Mais auras-tu la force qu’il faut pour résister à une femme ? Parce que tu as aussi une conscience. Cette conscience, je suis fière que tu l’aies, mais elle peut se retourner contre toi. Tu as une conscience, tu as de la compassion, et tu as en toi, aussi, de la douleur. Alors dis-moi : sauras-tu faire le genre de chose qui s’impose sans doute avec une fille comme elle ? Parce que la faiblesse des autres peut vous détruire tout autant que leur force. Les gens faibles ne sont pas inoffensifs. Leur faiblesse peut justement être leur force. Une personne aussi instable est un danger pour toi, Markie, c’est un piège.

Sache surmonter tes sentiments. Ce n’est pas moi qui exige ça de toi, c’est la vie. Sinon, tes sentiments te balaieront. Ils t’entraîneront vers le large et on ne te reverra jamais. Les sentiments peuvent être le plus grand problème de la vie. Ils peuvent jouer des tours épouvantables.

Un petit air de Cure grande époque.